le printemps japonais en haiga

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Voici présentés ici vingt-quatre haiga consacrés au printemps japonais. Pour révéler les lieux marquants de nos séjours printaniers au Japon, dans la tradition du haiga de Yosa Buson, une peinture est donc associée à un court poème, 24 « peintures-poèmes » au total. Ces miniatures du printemps sont de petits carrés de sept centimètres de côté, réalisés au pastel sur-gras, un mélange d’huile et de cire donnant à la couleur une concentration expressive. Des icônes de paysage concentrées et de petit format, réalisées sur Vélin d’Arches à gros grammage, répondent ainsi à de courts textes en forme de haiku. Asuka, Yoshino, Ise, le Fujisan, Hakone et le lac Ashi, le lac Biwa, Uji et enfin Kyôto, telle est la sente étroite de mon chemin printanier. Approchons ici le Japon par la peinture et la poésie, jeux de miroirs et échos mystérieux du dessin, des couleurs et des mots, une démarche toute japonaise privilégiant le sensible. Pour un occidental, il est parfois difficile de pénétrer ce monde du joyau minuscule qu’est celui du haiku. Un haiku est en effet une perle, une goutte de rosée qu’on peut ne pas voir, passer à côté. Rétif à toute explication, cultivant par principe le goût de l’infime et de la discrétion, il revendique dépouillement et retenue. Nous ferons paradoxalement ici et dans une seconde partie ce qu’il ne faut en principe pas faire : donner quelques clés aidant à aborder la poésie japonaise en général et le haiku en particulier, pour que le lecteur non averti puisse le voir et le ressentir dans toute sa subtilité, en savourer ainsi la finesse et l’extrême raffinement.

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